Lifting des cuisses
Introduction
Le lifting des cuisses est le traitement des faces internes des cuisses lorsque la peau des faces internes des cuisses est dorénavant trop relâchée pour envisager une lipoaspiration simple, même aidée du @Rénuvion. (Technologie qui favorise la remise en tension de la peau après une lipoaspiration). Avec le temps, mais aussi les variations de poids, la peau des faces internes des cuises est une des premières à se distendre.
Elle paraît alors festonnée, de manière prématurée, c’est la raison pour laquelle ces patientes me consultent.
Lorsqu’elle est bien menée, le lifting de cuisses est une intervention au résultat spectaculaire avec des cicatrices à la limite de la visibilité. La récupération est fonction de la situation initiale, mais peut être compatible avec un retour à la vie sans effort au bout d’une toute petite semaine.
Il est à noter que cette intervention, pour être un peu fastidieuse, n’est pas la plus recherchée des chirurgiens, mais elle rend tellement service… alors cela vaut bien un peu d’énergie, détermination et application pour que mes patientes soient fières de cette zone si pénalisante en maillot de bain.
EXEMPLE CAS PATIENT
LE LIFTING DES CUISSES ou CRUROPASTIE : TECHNIQUE et PRINCIPE
Les patientes qui viennent me voir pour un problème de face interne de cuisses, et qui sont éligibles à un traitement chirurgical par cruroplastie, présentent :
- Un excès de graisse des faces internes des cuisses, plus ou moins étendu.
- Un excès de peau plus ou moins important
EXEMPLE CAS PATIENT
L’excès de graisse est traité par une lipoaspiration engagée des faces internes des cuisses, mais aussi si besoin des faces post des cuisses.
Cette lipoaspiration est précédée d’une infiltration par une solution qui empêche de saigner. Régulièrement cette lipoaspiration peut, à la demande, être étendue aux genoux, face antérieures et culotte de cheval et hanches.
L’excès de peau doit maintenant être enlevé. On réalise une incision, située exactement dans le pli de l’aine, prolongée dans le pli inguino- génital, puis si besoin le pli sous fessier.
La peau est modérément décollée de ses adhérences profondes pour être tirée et réétalée vers le haut. Une fois établi la quantité de peau à retirer, on procède à sa suspension. C’est bien là le point critique de cette intervention, car la peau suspendue, sous une certaine tension, ne doit en rien attirer vers le bas la cicatrice, qui lorsqu’elle reste située dans les plis est extrêmement discrète.
Une cicatrice qui serait attirée vers le bas deviendrait d’un seul coup vraiment trop visible et disgracieux, tout en relâchant la bonne tension de la peau.
EXEMPLE CAS PATIENT
Les points de suspension doivent être nombreux et avec des fils résorbables sur une longue durée. En maîtrisant la tension de chacun, car il suffit d’un fil trop serré pour faire risquer une souffrance de la peau.
Puis la peau est fermée avec beaucoup d’application et un pansement scellant est positionné.
On adapte une gaine de contention et positionne la patiente de telle sort que la peau des faces internes et postérieures des cuisses soit suffisamment relâchée. Toute surtension en rapport avec un positionnement inadéquate peut se révéler néfaste et pénaliser le résultat.
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LE LIFTING DES CUISSES ou CRUROPASTIE : L’INTERVENTION
La Cruroplastie ou lifting de cuisses se déroule durant une hospitalisation. Afin de surveiller la bonne évolution post opératoire, je vous garde donc une nuit en observation.
Durant la semaine qui précède l’intervention, mes assistantes vous précisent votre heure de convocation à la clinique. Le lifting de cuisse se déroule durant une anesthésie générale qui va de 1 heure 30 à 5 heures, en fonction de :
- L’importance de la lipoaspiration à réaliser
- De l’extension à la fesse du lifting des cuisses
- De l’importance de l’excès de peau
À propos de la position durant l’intervention :
- Pour 50% des patientes, simplement en position dorsale, car nous sommes dans une situation standard, et nous traitons une disposition classique des faces internes de cuisses
- Pour les autres 50%, l’intervention commence sur le ventre, car ma mission est aussi de traiter le pli sous fessier, puis on retourne la patiente en position sur le dos pour la seconde partie de l’intervention. Il y a donc, pendant que la patiente est endormie, une manipulation de retournement sur la table d’opération Cela ne pose aucun problème ni risque supplémentaire.
Une sonde urinaire est posée, pour récupérer vos urines et vous est enlevée lendemain. Elle est un confort pour vous car vous n’avez pas à vous mobiliser pour aller faire pipi. Mais aussi une sécurité, car le fait de bouger pourrait modifier la position de vous jambes dans la nuit après l’intervention. Je rappelle que le bon positionnement et le maintien de cette position durant la première nuit conditionne une partie de la bonne évolution. En fin d’intervention, j’adapte une gaine et bas de contention. Vous êtes transférée en salle de Réveil, le temps de bien vous réveiller et réchauffer, puis c’est le retour dans votre chambre, dans laquelle je suis passé au préalable pour positionner en manière adéquate votre lit.
En fin de journée, je passe vous faire une visite afin de m’assurer que les suites post opératoire sont satisfaisantes et que vous êtes bien positionnée dans votre lit. Cette position, jambes surélevées est très importantes, vous devez la garder cette première nuit. Elle permet de relâcher la peau des faces internes des cuisses. Ce relâchement est un garant de bon début de cicatrisation. Je m’assure aussi que la gestion de la douleur est bonne.
Le lendemain matin, je passe vous voir pour m’assurer que tout est dans la bonne direction et valider votre sortie vers votre domicile ou votre hôtel.
DE RETOUR à DOMICILE ou votre hôtel
Je souhaite que vous m’adressiez des photos des faces internes des cuisses, dès votre arrivée à domicile. Il s’agit pour moi d’être sûr que le trajet s’est bien passé, que la position à respecter est bien comprise.
Vous devez prendre des douches, au moins une fois, une bonne hygiène de la zone opérées est importante. Les pansements scellant du bloc opératoire ne sont pas à renouveler, ils sont étanches aux douches.
Il n’est pas nécessaire de faire venir une infirmière pour des soins… car il n’y a pas de soin.
Le traitement se compose :
- D’antalgiques, (Paracétamol ou @Lamaline) à commencer dès la sortie. Ces antalgiques habituels sont suffisants pour calmer la douleur évaluée entre 2 et 5 sur une échelle de 10
- D’anticoagulants injectables pour une durée de 15 jours.
Les premières nuits, vous devez maintenir la position jambes surélevées. Pendant quelques jours, vous devez m’adresser des photos des faces internes des cuises. Sans vous faire déplacer, je dois suivre l’évolution de cette zone opérée.
Vous pourrez retravailler, de chez vous dés 48 heures après l’intervention, mais trop se déplacer dans les 5-6 jours n’est pas vraiment recommandé. Cela dépend de l’importance de l’intervention, et de mon ressenti du geste chirurgical au bloc opératoire. La première consultation post opératoire à mon cabinet se situe à 8-10 jours de l’intervention.
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Les risques de la cruroplastie
Le saignement
Un petit vaisseau peut se remettre à saigner sous la peau des faces interne des cuisses quelques instants après la fin de l’intervention. Il s’agit d’une évolution très rare, que j’ai eu juste 2 fois à traiter en 20 ans d’activité. Les manifestations sont une induration, et une lourdeur de la face interne ou postérieure d’une des cuisses.
La prise en en charge se fait au bloc opératoire, sous anesthésie générale brève, afin d’arrêter le saignement et d’évacuer des caillots de sang sous la peau de la face interne de cuisse.
L’infection
Assez rare mais classique. Il faut bien comprendre que les incisions et cicatrices sont à quelques centimètres de orifices naturels du périnée. C’est zone n’est pas naturellement la plus propre du corps.
L’infection apparaît 2-3 jours, ou plus, après l’intervention. Il apparaît une rougeur/ chaleur et douleur d’une des 2 faces internes des cuisses, alors que l’autre devient rapidement souple et peu douloureuse. Il s’agit d’une poche de liquide lymphatique qui s’infecte. Il se passe 2 types d’évolutions :
- Soit la poche s’évacue spontanément par la cicatrice, on commence alors un traitement antibiotique
- Soit, il est nécessaire de drainer la poche liquidienne infectée au bloc opératoire et commencer des antibiotiques.
L’évolution est toujours favorable en quelques jours habituellement sans soin locaux particuliers. C’est pourquoi la lutte contre ce type d’évolution doit être sans faille, à savoir :
- Au bloc opératoire : Pratiquer des lavages nombreux et répétés de la zone, et s’assurer de la bonne imperméabilité de la cicatrice et du pansement scellant.
- À la maison : Prendre des douches quotidiennes, au mieux pluriquotidiennes des zones génitales et périnée.
Question alimentation, il faut éviter les repas trop fibrés qui favorisent les selles, contaminantes de la région et faire attention à limiter les aliments sucrés qui favorisent les infections.
Le lymphocèle
Il s’agit d’un relief mou apparaît sur la face interne d’une des 2 cuisses. Il n’y a pas de douleur/chaleur/rougeur. C’est un Lymphocèle, soit une poche de liquide lymphatique
La prise en charge ne doit pas attendre, car tout lymphocèle peut se surinfecter.
Il faut pratiquer une ponction au cabinet, qui parfois peut être réitérée à quelques reprise. Le drainage au bloc opératoire est rare. Une zone limitée de nécrose cutanée ou désunion. Toute la difficulté de la cruroplastie est de doser la remise en tension de la peau vers le haut :
- Suffisamment pour qu’il y ait un résultat satisfaisant
- Mais pas trop pour que la peau ne souffre pas, et les cicatrices s’ouvrent
Dans tous les cas, l’évolution est favorable en 2 à 4 semaines avec des douches matin et soir.
La phlébite et embolie pulmonaire
Elle est exceptionnelle, je n’ai jamais eu chez mes patientes de phlébite lors de cruroplastie.
Les éléments mis en place pour lutter contre la phlébite sont :
- Le bon positionnement, jambes surélevées après l’intervention, à maintenir quelques jours. Ne jamais plier les genoux en vous reposant ou la nuit.
- La bonne adaptation des bas de contention à la clinique après l’intervention
- Un traitement anticoagulant injectable commencé très tôt le lendemain de l’opération
- Se lever et marcher fréquemment à la maison, tout comme prendre des douches fréquentes qui stimulent la circulation.
LES INCONFORTS et RÉCUPÉRATION DE LA CRUROPLASTIE
La douleur
De 2 à 5 sur une échelle de 10. Elle est prise en charge par des antalgiques simples : @Doliprane ou @Lamaline, à commencer au plus tôt lors de votre retour à domicile, pour ne pas laisser la douleur s’installer.
Une zone de perte de sensibilité
Située sur les faces interne des cuisses, ne sont pas vraiment gênantes et s’amendent rapidement. Il n’existe pas de modification de la sensibilité érogène des zones génitales.
La récupération
Au travail
4 à 10 jours, tout dépend de l’importance du geste chirurgical et du caractère sédentaire de l’activité professionnelle. Lors de la participation de la Sécu à l‘intervention, je vous rédige un arrêt de travail.
Au sport
Pas de sport pendant 2 mois, tant que je ne vous libère pas dans cette direction.
Sexuelle
Dès 8-10 jours, avec délicatesse mais sans absolument écarter les cuisses.
LA CRUROPLASTIE et PARTICIPATION de la SÉCURITÉ SOCIALE
Lors de la première consultation
En fonction de la disposition de vos cuisses, je rédige une « Demande d’Entente Préalable », un formulaire que je vous adresse en AR au médecin conseil de votre bureau de CPAM (sécurité sociale). Elle a 15-21 jours pour vous recevoir en consultation et nous donner son avis « Favorable » ou « Défavorable ».
Les médecins du conseils vous examinent et en fonction donnent une décision.
Voici le code de l’acte : QZFA014
L’acte : LIBELLE : « dermolipectomie des membres »
Les indications : « Indication : chirurgie réparatrice : – après amaigrissement pour obésité morbide, – dans les suites de la chirurgie bariatrique, – en postopératoire ou – en post gravidique »
Lors d’une acceptation par la SÉCU, elle prend en charge
- Les frais de clinique
- Les examens biologiques
- La gaine et bas de contention
- Les médicaments nécessaires à votre cicatrisation
- L’arrêt de travail
- Ne prend pas en charge mes honoraires
- Ne prend pas ne charge les dépassements d’honoraires de anesthésistes.
Après l’intervention
Je vous remets une feuille de soin stipulant mon acte et mes honoraires. Vous adressez à la Sécu, qui vous rembourse quelques dizaines d’euros, puis vous adressez le décompte de la Sécu à votre mutuelle, qui compensera votre dépense selon votre contrat. Ne soyez, malgré tout, pas trop optimiste dans cette direction.
PRENDRE RDV
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