La plastie abdominale standard
L’objectif de l’intervention
Remonter le temps et retrouver un ventre comme avant les grossesses. Il devient nécessaire de :
- Diminuer la quantité de graisse du ventre
- Repositionner les muscles du ventre séparés sur la ligne verticale médiane pour laisser la place à la/aux gestation(s). Il s’agit de traiter ce qu’on appelle un Diastasis des muscles grands droits de l’abdomen.
- Retendre la peau abdominale dans son intégralité, du grill costal à la région du pubis.
- Le nombril s’en trouve déplissé de l’accent circonflexe cutané qui le recouvre
Ainsi, même en position penchée en avant, position la plus pénible pour beaucoup de patientes qui voient leur ventre se décompenser, la peau du ventre paraît dorénavant incomparablement retendue… comme avant les grossesses.
EXEMPLE CAS PATIENT
LE PRINCIPE et LA TECHNIQUE
Pour obtenir une diminution importante de la graisse du ventre, l’intervention commence par une phase de lipoaspiration abdominale, étendue aux flancs et à la taille.
EXEMPLE CAS PATIENT
Afin d’accéder aux muscles abdominaux, j’incise la peau en zone pubienne, à 4 cm du V vulvaire inversé, étendue vers les reliefs des os du bassin. Puis je pratique un décollement de la peau et graisse sur toute l’étendue de la zone musculaire à traiter, le tout en forme de poche de kangourou inversée.
Vient le temps de réparation de la sangle abdominale en adossant les muscles grands droits sur la ligne médiane verticale. Cette réparation est réalisée grâce à de nombreux points au fils résorbable en quelques mois.
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Puis je bascule ma patiente en « position cosmonaute », dos un peu surélevé et cuisses et jambes tendues, elles sont par contre largement surélevées par rapport au tronc.
EXEMPLE CAS PATIENT
Dans cette position, on peut au mieux recruter, étaler et retendre la peau préalablement décollée en poche de kangourou inversée.
La peau est réappliquée sur les muscles abdominaux par de multiples points en guise harpons. Ces points sont autant de points de relais de tension sur l’abdomen, déplissant la région haute du ventre et absorbant la tension sur la cicatrice finale, en bas du ventre. On appelle cette procédure la plastie abdominale à « Haute Tension ». Puis la peau en excès est enlevée, « sur meure » et ajustée à la demande.
Je récréé un nouveau nombril en remodelant votre propre nombril inséré dans une boutonnière de la peau réétalée. On appelle cette phase, la « transposition ombilicale » … même si le nombril garde exactement la même insertion sur la profondeur des muscles de l’abdomen. Il existe tout un dossier sur le nombril des plasties abdominales, et de leur cicatrice disgracieuse. Je passe un bon quart d’heure à sa réalisation, afin que les cicatrices se fondent avec l’intérieur du nombril et que la peau supérieure bascule sur la cicatrice.
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Puis vient le moment long et fastidieux car rigoureux de la fermeture, « suture » de la peau. La qualité de la suture et la cicatrice finale ont fait couler beaucoup d’encre, et horrifiées beaucoup de patientes car souvent méprisées par les praticiens, elle se doit de :
- De se situer très bas sur le pubis, ménageant une distance de 11 à 13 cm avec le nombril.
- De remonter légèrement, en pente douce vers les ailles iliaques, reliefs du bassin.
- D’être symétrique ce qui est loin d’être évident.
- D’être linéaire sans déformation en S ou adhérence et surplomb d’épaisseur de la région supérieure.
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Puis il y a l’application d’un pansement « scellant ». Il est disposé stérilement au bloc opératoire en fin d’intervention et est réalisé grâce à des pansements transparents intimement collés à la peau.
Il permet, car il est transparent, de surveiller la qualité et évolution de la peau lorsque vous m’adressez des photos après l’intervention.
À garder sans être changé pendant 15 à 30 jours, sans être changé, donc pas besoin de soin par une infirmière. La douche est possible dès le soir de l’intervention car il est imperméable.
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LES INTERVENTIONS ASSOCIÉES
Il est possible, simultanément à la plastie abdominale, dans le même temps chirurgical, d’associer :
- Des lipoaspirations, hanches et membres, et autres
- Plastie mammaire
- Plastie brachiale
- Dorsoplastie
Ces interventions doublent le temps chirurgical, mais de mon expérience de 20 ans d’activité, n’augmentent pas le risque opératoire.
L’INTERVENTION CHIRURGICALE
Une hospitalisation d’une seule nuit, des douleurs maîtrisées par une technique chirurgicale douce, permettent à la plupart de mes patientes de reprendre une activité professionnelle en 1 semaine, et un télétravail en 48 heures.
L’intervention est effectuée en hospitalisation d’une nuit de surveillance. Votre heure de convocation vous est précisé par mes assistantes la semaine précédente.
La plastie abdominale se passe sous anesthésie générale d’une autour de 2 heures. L’intervention se déroule demi assises, jambes surélevées car c’est la meilleure situation pour recruter de la peau sans tension. Une sonde urinaire est posée, elle est source de confort et sécurité durant l’hospitalisation.
EXEMPLE CAS PATIENT
En fin d’opération, mes anesthésistes vous réveillent en salle d’intervention. Cette phase doit se faire en douceur et sans reflexe de toux afin de ne pas solliciter la reconstruction musculaire. Je vous adapte une gaine de contention soit au bloc en fin d’intervention soit le lendemain avant votre sortie : vous la porterez un mois.
Puis en salle de Réveil, et réanimation, on vous surveille jusqu’au réveil complet. Je vous y verrai pour un dernier check avant de remonter dans votre chambre.
Dans votre chambre, j’ai pris le soin de monter mettre le lit en bonne position avant que vous arriviez. De cette bonne position, « cosmonaute », dépend la sécurité dont vous avez besoin pour :
- Avoir les jambes surélevées et surtout genoux tendus, est la meilleure des positions anti-phlébite. Tout traversin sous les genoux est strictement proscrit
- Que la peau du ventre soit relâchée, ce qui apaise la contrariété de la vascularisation du bas ventre.
- Une position allongée, à plat, expose les patientes à un risque de nécrose de la peau au-dessus de la cicatrice sus-pubienne, je reviendrai sur ce sujet qui doit être absolument anticipé.
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Le soir de votre intervention, je passe nécessairement vous voir dans votre chambre. Je m’assure que personne n’a changé la position du lit… que j’ai préalablement adapté pour votre confort et sécurité.
Je m’assure que l’évolution de votre ventre est favorable. Le lendemain, je repasse vous visiter afin de m’assurer que l’évolution de votre abdomen est favorable, bien gérée, Il ne s’agit pas d’une intervention douloureuse. Je valide également la sortie de la clinique vers votre domicile ou hôtel.
DE RETOUR à DOMICILE ou votre hôtel
Dès votre arrivée vous m’adresserez une photo de votre ventre. Je veux savoir comment s’est déroulé le retour. Les douches sont recommandées à partir du lendemain de votre intervention.
Le pansement « scellant » disposé au bloc opératoires est étanche et protège la cicatrice. Ces pansements ne doivent pas être changés, et aucune infirmière n’a à intervenir.
Le traitement se fait par antalgiques et doit être commencé dès la sortie de la clinique. Vous aurez 15 j’ours d’anticoagulants en injection sous cutanées. Les antalgiques habituels, paracétamol ou Lamaline suffisent à dissiper au mieux la douleur cotée entre 2 à 4 sur une échelle de10. Les 3-4 premières nuits chez vous, il est important de garder la position « cosmonaute ».
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A partir du lendemain et pour pendant 4-5 jours, je vous demande de m’adresser des photos de votre ventre. Ainsi, je peux m’assurer que vous vous portez bien, que la peau du ventre présente une couleur satisfaisante, et si j’ai un doute nous organisons un appel, voir un RV en consultation. Je peux également m’assurer que la position des nuits est bonne.
Il est tout à fait envisageable de reprendre le travail quelques jours après l’intervention.
La première consultation à mon cabinet en post opératoire se fait à 8-10 de l’intervention.
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LES RISQUES de la PLASTIE ABDOMINALE STANDARD
Le saignement
Il se passe dans les quelques heures après l’intervention, alors que vous êtes sous surveillance à la clinique. Il se manifeste une grosseur ou voussure progressive mais subite sur une partie de votre ventre. Il s’agit d’un vaisseau sanguin qui s’est remis à saigner.
Cette évolution est très rare, autour d’une patiente toutes les 400 patientes lors de ce type d’intervention. Je dois alors réintervenir dans un délai assez court pour arrêter le saignement et faire un lavage des caillots de sang, durant une anesthésie générale brève de 20 minutes.
L’infection
Toute aussi exceptionnelle qu’un saignement, elle se manifeste par une rougeur/ chaleur qui apparaît à proximité de la cicatrice. Cela apparaît de manière habituellement décalée 10 à 30 jours après l’intervention.
Il est alors nécessaire de :
- Se voir en consultation.
- Faire un prélèvement biologique.
- Commencer un traitement antibiotique, parfais lorsque les choses sont un peu plus avancées.
- Évacuer au bloc une petite poche de liquide infecté.
Puis l’inflammation locale disparaît. L’infection peut laisser sa place à des adhérences cédant par des massages locaux.
La phlébite et embolie pulmonaire
Elle est exceptionnelle. Seulement 2 de mes patientes ont eu une phlébite il y a 20 ans, puis plus rien malgré plus de mille patientes opérées de plastie abdominales.
Les moyens que j’articule pour lutter contre la phlébite sont :
Au bloc :
- Adapter des bas de contentions et surtout s’assurer qu’ils ne boudinent pas au niveau de genoux… en formant un garrot, ce qui favorise les phlébites, Donc Attention aux bas de contention.
- Ne jamais plier les genoux, ni même mettre un coussin derrière les genoux, il pourrait se former un garrot pour l’un ou une compression pour l’autre et favoriser une phlébite.
- S’assurer que mes patientes sont bien réchauffées pendant l’intervention. Une tendance à une température trop froide favorise la phlébite.
- Opérer de manière délicate sans jamais de tension sur les tissus (aponévrose musculaire, graisse, peau) se sorte que les patientes n’aient pas mal et puissent sans aucun problème quitter la clinique le lendemain de l’intervention.
- Ne pas systématiquement mettre de gaine, ni pansement compressif la première nuit. Ils sont possiblement un gène au retour veineux et pourraient favoriser une phlébite.
Lors de la première nuit à la clinique :
- Maintenir les membres inférieurs surélevés, et genoux tendus.
- Aucun coussin ou traversin sous les genoux
- S’assurer que les bas sont bien adaptés sinon s’en passer
- La sonde urinaire évite les modifications intempestives de la bonne position, au risque qu’elle soit modifiée par les équipes de surveillance la première nuit.
- Commencer un traitement anticoagulant le lendemain très tôt
- Premier levé et sortie dès le lendemain sont des éléments essentiels de lutte contre la phlébite. Ils ne posent aucun problème car cette intervention bien menée n’est pas suffisamment douloureuse pour rester 2 nuits à la clique.
- Toute nuit supplémentaire augmente significativement le risque de phlébite.
A la maison :
- Marcher et se lever régulièrement est très important.
- Prendre ses douches favorise les mouvements.
- De peur que les bas ne soient pas adaptés, je préfère que les patientes ne les gardent pas chez elles.
- Le traitement anticoagulant pour au moins 15 jours.
LES INCONFORTS et RÉCUPÉRATION DE LA PLASTIE ABDOMINALE STANDARD
La douleur
Elle est de 2 à 5 sur une échelle de 10. Des antalgiques simples suffisent : Doliprane ou Lamaline.
De manière à ne pas laisser s’installer la douleur, il est important commencer le traitement dès la sortie de la clinique.
Le Lymphocèle
Il peut apparaître une poche de liquide sous la peau de l’abdomen. Une ou plusieurs évacuations à la seringue sont alors réalisés au cabinet. Il s’agit d’un soin classique post opératoire.
Des zones d’adhérences momentanées autour de la cicatrice
Ces rares début d’adhérence cèdent aisément avec quelques automassages.
Une zone de perte de sensibilité
Située sur la région basse de l’abdomen, au-dessus de la cicatrice. Elle se récupère progressivement, même si des patientes gardent parfois des petites zones à la sensibilité imprécise. Ces mêmes patientes n’en sont pas gênées.
La récupération
Au travail, la récupération se fait entre 4 et 15 jours, en fonction du caractère sédentaire de votre travail. Si la Sécu a participé à ‘intervention, je peux vous rédiger un arrêt de travail.
Au sport : aucune activité avant 2 mois et tant que je ne le valide pas.
Sexuelle : Dès 3-4 jours, avec délicatesse sans efforts.
LE NOMBRIL et PLASTIE ABDOMINALE
Beaucoup de patientes se posent des questions, à juste titre sur leur futur nombril après une plastie abdominale. De nombreux nombrils sont trop visible après une plastie abdominale, et pénalisent considérablement le résultat.
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La technique
Le nouveau nombril est façonné avec votre ancien nombril qui reste en profondeur incéré sur la paroi musculaire mais remonte car les muscles sont retendus.
Durant l’intervention, une fois que la peau du ventre a été réétalée vers le bas je fais réapparaitre sur la peau votre propre nombril par une boutonnière en V inversé.
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Puis, je découpe votre nombril pour l’adapter à la forme de la boutonnière.
EXEMPLE CAS PATIENT
Des points très fins sont posés.
EXEMPLE CAS PATIENT
En fin d’intervention un pansement « scellant » est appliqué.
Le principe
La cicatrice autour de votre nombril doit être suffisamment discrète pour qu’elle ne vous opportune pas.
EXEMPLE CAS PATIENT
Progressivement, la peau située au-dessus du nombril glisse vers le bas pour masquer les discrètes cicatrices.
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